Mon challengeAZ 2020 a pour thème les actes de sépulture et leurs mentions insolites. Pour cette lettre W comme Where, je vous fais visiter l’église de Gâcogne.
Je ne vais pas mettre en avant un acte de sépulture en particulier aujourd’hui, mais je vais me promener d’acte en acte dans les registres BMS de Gâcogne (58), où les curés PARISOT et REMOND avaient l’habitude de donner des précisions sur le lieu où ils enterraient leurs paroissiens.
Il se trouve que beaucoup de mes SOSAs ont vécu à Gâcogne, ce qui va nous permettre une visite virtuelle de l’église ! C’est parti !
A l’époque, il était possible d’être enterré directement dans l’église moyennant finance. Plus on était aisé, plus on pouvait obtenir une place près du chœur, et les plus pauvres devaient se contenter du cimetière. Cette pratique a été interdite par un édit de 1776 pour des raisons de salubrité.
On peut ainsi déduire le niveau social de mes ancêtres de leur place dans l’église. Et c’est sans surprise que l’on retrouve Charles GUDIN (laboureur allié aux MARION qui étaient marchands drapiers et prêtres) et Gabriel PERRIER (marchand tailleur d’habits) respectivement près de l’autel de Notre-Dame et sous le crucifix !
L’église actuelle de Gâcogne a été construite entre 1871 et 1875, ce n’est donc pas celle qu’ont connue mes ancêtres. La précédente était située au même endroit mais était orientée perpendiculairement, avec un axe Nord-Sud, comme le montre le cadastre ancien.
Je cite ici le site patrimoinedumorvan.org en ce qui concerne l’ancienne église : Sur la colline du centre bourg et entourée de quelques maisons, l’église de Gâcogne fut reconstruite au XIXe siècle à la suite de l’ancienne qui daterait du XIIe siècle. Baudiau la décrivait comme « propre mais misérable » avec « un chœur, voûté en berceau du XVe et une nef reconstruite cent ans plus tôt. »
Je tiens à remercier les curés PARISOT et REMOND, qui ont exercé à Gâcogne respectivement de 1720 à 1741 et de 1741 à 1778, sans qui je n’aurais pas pu rédiger ce billet ! Malheureusement leurs prédécesseurs ne donnaient pas autant de détails.
A noter que le curé François PARISOT, décédé le 21 mars 1741, sera comme il se doit enterré « dans le chœur. » Son successeur François REMOND, décédé le 11 octobre 1779, sera quant à lui inhumé dans le cimetière, ce qui était alors devenu la règle…
Il y en avait du monde, dans cette église !
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Oh que oui ! Mais j’avoue que l’aspect insalubrité m’interpelle quand-même… ☹️
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encore une lecture très interessante
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Merci Carole !
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Un recensement particulier très intéressant
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Merci Fanny !
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Et bien, ça en fait des ancêtres qui te surveillent lorsque tu vas visiter cette église ! 🙂 C’est une très bonne idée que ces deux curés ont eue. Dommage qu’ils n’aient pas été plus nombreux à procéder ainsi, c’est très intéressant cette « carte virtuelle ».
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C’était une manie qu’avaient certains curés, mais c’est malheureusement loin d’être la majorité !
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Il ne reste plus qu’à dessiner l’église maintenant ^^
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Hmmm… Ça risque d’être un peu trop artistique pour moi !
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Dommage que ce ne soit plus la même église… Je t’imagine déambuler dans le bâtiment et dans le cimetière pour essayer de positionner où tes ancêtres avaient pu être enterrés ! 😉
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Ça aurait aussi été très très étrange à vrai dire…
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