Mon challengeAZ 2020 a pour thème les actes de sépulture et leurs mentions insolites. Pour cette lettre O, je vous parle des Offices d’Antonio MARQUES.
L’acte de sépulture
Commençons par l’acte brut, que l’on retrouve dans les registres BMS de Pala (Mortágua, Viseu, Portugal) en date du 13 juillet 1751 :
« Aos treze de julho de mil sete centos sincoenta e hú fiz os off[ici]os a Ant[oni]o Marques de Heirigo por passar de dez annos q[ue] he auzente sem aver not[ici]a delle e p[ar]a constar fis este asento q[ue] asignei »
« Le treize juillet mil sept cent cinquante et un j’ai fait les offices à Antonio Marques de Heirigo, absent depuis plus de dix ans sans avoir de nouvelles de lui, pour constater j’ai fait cet acte que j’ai signé. »
Le protagoniste : Antonio MARQUES, SOSA 796
Antonio MARQUES est né le 29 mai 1687 à Eirigo, hameau de la paroisse de Pala au Portugal. Ses parents sont Antonio MARQUES et Esperança JOÃO.
Je n’ai pas encore trouvé son acte de mariage (probablement en 1725 ou 1726) avec Maria GOMES, elle-même originaire de Painçal, de la paroisse voisine d’Espinho. Maria est née le 7 décembre 1704 de Amaro FERNANDES et Anna GOMES, elle est donc de 17 ans sa cadette.
Huit enfants vont naître de cette union : des jumelles Maria et Rozalia (1726), mon ancêtre Joaquim (1729), João (1732), Domingos (1733), Joanna (1736), José (1738) et Francisco (1739).
Retour sur les circonstances du décès
Vous aurez noté qu’il ne s’agit pas ici d’un véritable acte de sépulture, vu qu’il n’y a pas de corps : Antonio MARQUES n’a pas donné de nouvelles depuis plus de dix ans, ce qui fait remonter sa disparition à 1741 (soit deux ans après la naissance de son dernier enfant).
Le curé fait donc des « offices » pour officialiser son décès. J’avoue ne pas savoir quel serait l’équivalent en France. J’imagine que le but d’une telle procédure était de pouvoir régler la succession, et de permettre à la veuve de se remarier.
Il semble en l’occurrence que Maria ne se soit pas remariée : elle mourra veuve le 13 octobre 1757 à l’âge de 52 ans.
Intéressant cette formalité
En Savoie dans des actes notariés on rencontre » tel fils absent du pays depuis plusieurs années »
Des marchands vraisemblablement, ils ne reviennent pas toujours
Pour un de mes ancêtre dit absent lors du testament paternel, il est bien rentré
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Malheureusement les actes portugais ne mentionnent pas les métiers donc impossible de savoir si son absence était liée à sa profession…
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C’est plutôt bien d’avoir un tel acte au Portugal. Mon seul ancêtre disparu (pour l’instant), est toujours noté disparu dans les actes retrouvés. Potentiellement, il n’est toujours pas mort…
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Ah oui, j’apprécie totalement ! Même si j’aurais aimé plus de détails, c’est déjà beaucoup mieux que rien.
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J’ai déjà rencontré un cas similaire mais après la Révolution en France. L’homme était marin et a disparu en mer. La femme a du se battre pour faire reconnaître la mort de son époux par jugement pour pouvoir se remarier (et sans doute toucher un héritage mais ce n’était pas le but officiel). La transcription du jugement dans les acte d’Etat civil a fait office d’acte de décès.
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J’ai déjà vu des jugements, des actes de notoriété… Mais rarement ce cas directement par le curé !
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