Le ChallengeAZ 2022 est l’occasion pour moi de vous emmener en ville ! La grande majorité de mes ancêtres vivaient à la campagne, mais certaines agglomérations (plus ou moins importantes) font également leur apparition ici ou là dans ma généalogie. Je vous invite à les découvrir.
Valenciennes, histoire et ressources en ligne
La ville de Valenciennes est située au confluent de la Rhonelle et de l’Escaut. Dominée par les comtes d’Ostrevant du IXe au XIIe siècle, elle est ensuite vendue aux comtes de Hainaut. Le comté se voit rattaché au duché de Bourgogne au XVe siècle, et au XVIe siècle Valenciennes fait partie de l’empire de Charles Quint. Après une tentative malheureuse en 1656, les troupes de Louis XIV, dirigées par Vauban, prennent la ville en 1677, qui deviendra française l’année suivante par le traité de Nimègue. L’économie valenciennoise, qui reposait jusqu’alors sur la draperie et le commerce, connaît un formidable essor avec la découverte du charbon au début du XVIIIe siècle, exploité par la Compagnie des Mines d’Anzin. L’Escaut est canalisé jusqu’à Cambrai, permettant le développement de l’industrie textile (avec la fameuse dentelle de Valenciennes) et du commerce du charbon, conduisant Valenciennes à devenir une capitale de la sidérurgie au XIXe siècle.

Valenciennes possède de nombreuses ressources en ligne, à commencer par celles mises à disposition par les AD59, à savoir les registres paroissiaux et d’état civil, les registres matricules, les tables de successions, les recensements de 1906 à 1946, ainsi que le recensement de Magalotti de 1699.
Les archives municipales de Valenciennes présentent elles aussi des fonds intéressants : registres de bourgeoisie du XIVe au XVIIIe siècle, délibérations du conseil municipal, listes électorales, l’ensemble des recensements (avec une collection beaucoup plus complète que celle des archives départementales), les tableaux de recensement des classes militaires et les registres des engagés volontaires, ainsi que les registres des enfants trouvés et abandonnés, des cartes, plans, sceaux et documents iconographiques.
Enfin le site du patrimoine numérique de la médiathèque Simone Veil mérite aussi le détour : on y trouve le dénombrement de Magalotti de 1693, les généalogies de Casimir de Sars, l’Atlas valenciennois d’Edouard Mariage, les Almanachs de Valenciennes et plusieurs titres de presse ancienne (avec recherche plein texte !).
Mes ancêtres à Valenciennes
Pourquoi avoir attribué la lettre X à la ville de Valenciennes, me demanderez vous ? Et bien c’est parce que je vais vous parler d’un enfant né de parents inconnus, Adrien Joseph WAREILLE (né sous X donc…).
L’acte de naissance d’Adrien Joseph WAREILLE se trouve dans les registres d’état civil de Valenciennes en date du 21 avril 1810 :

« L’an mil-huit-cent-dix, le vingt-un avril, à dix heures du matin, pardevant nous Jean Louis Teinturier, adjoint au Maire & par délégation spéciale, officier de l’état civil de la ville de Valenciennes, département du Nord, est comparu le sieur Amé Joseph Caudron, agé de soixante six ans, portier à l’Hospice Général de cette ville ; lequel nous a déclaré que le jour précédent vers les huit heures du soir, il aurait relevé à la porte dudit Hospice, l’enfant qu’il nous représentait lequel était emmailloté dans un morceau de moleton rayé, une chemise, un linge & un petit bonnet d’indienne jaune. Après avoir visité l‘enfant, avons reconnu qu’il était du sexe masculin, qu’il paraissait âgé d’environ quatre jours, ne portant aucun signe qui puisse le faire reconnaître. De suite l’avons inscrit sous les nom & prénoms d’Adrien Joseph Wareille, & ordonné qu’il fut remis à l’Hospice des enfans abandonnés. De tout quoi avons dressé le present procès verbal en presence dudit Caudron qui ne l’a pu signer avec nous après que lecture lui en a été faite, pour ne savoir écrire. »
Le petit garçon serait donc né aux alentours du 17 avril 1810. Il est remis à l’Hospice des Enfants Abandonnés, dont on trouve les archives en ligne sur le site des Archives Municipales de Valenciennes. On l’y retrouve en 1810 sous le matricule 519 :
Le registre matricule nous apprend qu’il a été trouvé le 20 avril 1810, âgé de trois jours, « emmaillotté dans un morceau de molton rayé, une chemise, un linge & un bonnet d’indienne jaune » ; c’est l’officier d’état civil qui l’a nommé Adrien Joseph WAREILLE. Mis en nourrice dès le lendemain, il sort de l’hospice le 17 avril 1822 à 12 ans pour être confié en apprentissage à André COLIN de Péruwelz (Bonsecours).
Je n’ai pas retrouvé Adrien Joseph WAREILLE dans le recensement de 1812. Peut-être sa nourrice n’habitait elle pas à Valenciennes même. C’est par la suite à Bonsecours, commune de Péruwelz en Belgique, où Adrien a été envoyé en apprentissage, que celui-ci va faire sa vie.
L’annonce de son mariage est publiée dans l’édition du 16 juin 1840 de deux journaux du Valenciennois : Le Courrier du Nord et L’Echo de la Frontière.

Sur ses vieux jours, Adrien va aller s’installer en tant que paveur à Roubaix. Vous retrouverez l’ensemble de son histoire dans l’article suivant : Adrien Joseph WAREILLE (1810-1881), enfant trouvé, paveur à Roubaix.
Un autre événement, beaucoup plus récent celui-ci, a eu lieu à Valenciennes dans ma généalogie : il s’agit de la naissance de mon fils ! Mais c’est une autre histoire…
Nous repartons à présent de Valenciennes, direction Eymoutiers !
Une question que je me pose, pourquoi a-t-il été nommé Wareille? D’un autre côté c’est mieux que Dupont ou Martin 😉
J’aimeAimé par 1 personne
En voilà une bonne question ! Absolument aucune idée, mais c’est bien pratique qu’ils lui aient attribué un nom aussi rare et originale, notamment pour les recherches dans la presse.
J’aimeAimé par 1 personne
Oui sur le coup c’est utile 😊
J’aimeAimé par 1 personne
J’en ai vues durant tout ton challenge mais j’y pense aujourd’hui car elle est vraiment très belle, et en couleur en plus : tu as trouvé de très jolies gravures pour illustrer tes billets. La touche classe au quotidien 🤗
J’aimeAimé par 1 personne
Merci ! Je me suis bien amusée à illustrer les articles. Et attend de voir celle du Z !
J’aimeJ’aime