La famille ECKERT et la guerre de Trente Ans en Alsace

C’est en pleine guerre de Trente Ans que nous plonge la branche alsacienne des ECKERT, famille de protestants strasbourgeois. Il semble que cette guerre ait eu un impact non négligeable sur l’évolution sociale de la famille. Je vous propose une saga familiale sur deux siècles et cinq générations, pour laquelle il vous faudra réviser votre allemand et votre latin !

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La lignée patronymique ECKERT dans mon arbre

J’ai eu l’agréable surprise de découvrir que Jean-Louis BEAUCARNOT traite de mes ancêtres dans son livre « Le Dico des politiques » : il relate que « Elias Eckert, né vers 1590, a d’abord habité Strasbourg avant de migrer vers l’ouest, à Rosenwiller, un village qui venait d’être détruit par l’armée suédoise en 1632, durant la guerre de Trente Ans. Avec quelques autres familles, les Eckert travailleront à le relever pour bientôt l’administrer. Jacob, le petit-fils d’Elias, sera prévôt du lieu, une sorte de juge et de maire. »

Avant d’aller plus loin, quelques petits commentaires à destination de mes lecteurs. Je propose dans ce billet un certain nombre de transcriptions d’actes en allemand et en latin : indépendamment de la saga familiale que je vous propose ici, je pense que ce genre d’exemples peut être utile en soi. Je ne suis cependant pas une experte en paléographie : j’ai fait de mon mieux, mais si vous voyez des erreurs ou si vous arrivez à trouver des mots manquants, merci d’avance de me les signaler et je corrigerai ! J’ai pris le parti de proposer les transcriptions mais pas les traductions, afin de ne pas trop alourdir cet article déjà bien long : si vous pensez qu’il est utile de les ajouter je peux reconsidérer.

Daniel ECKERT, pelletier à Strasbourg

Daniel ECKERT est pelletier (Kürschner en allemand) à Strasbourg. La pelleterie est le tannage des peaux à poils, pour le cuir ou la fourrure : le pelletier est donc à rapprocher d’un artisan fourreur.

Daniel est de confession protestante : il dépend de la paroisse du Temple Neuf, qui se réunissait à l’époque à la cathédrale de Strasbourg.

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L’Eglise Cathédrale de Strasbourg en 1650 – Gallica

Mise à jour du 13/09/2021 (d’après les recherches de mon lointain cousin Jean-Michel ECKERT que je remercie chaleureusement pour ces compléments) :

Il épouse en premières noces Elisabeth DELIUS le 16 septembre 1560 à Strasbourg, qui lui donnera huit sept enfants : Maria Magdalena (1561), Elisabeth (1562), Maria, Ursula, Elisabeth (1568), Salomé (1573), Daniel (1575) et Dorothée (1576). Elisabeth est fille de Michael DELIUS (ou DÄLE), professeur d’hébreu originaire d’Aar (Bade-Wurtemberg).

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Mariage ECKERT-DELIUS à Strasbourg (paroisse du Temple Neuf) – 1560 – AD67

« Daniel Eckert Kirschner
Elisabeth Herrn Magister Michæl Delii nachgelassne Tochter
send all beid eingesegnet worden, montag den 16 Septembris hora 9
vom Laurentio« 

D’après le 3ème livre de bourgeoisie de Strasbourg (par achat) de 1559-1639, Daniel ECKART, pelletier de Strasbourg, achète le droit de bourgeoisie en 1566.

Acquisition du droit de bourgeoisie par Daniel ECKERT – 1566 – 3e livre de bourgeoisie (vue 27/225) – AM de Strasbourg

Il épouse ensuite en secondes noces Ursula HASLINGER, le 3 novembre 1579 à Strasbourg. Celle-ci y est née le 26 septembre 1557, de Friedrich HASLINGER, également pelletier originaire de Trèves, et de Sophia KRIEG (veuve de Valentin REINISCH).

1579-11-03 mariage Eckart-Haslinger
Mariage ECKERT-HASLINGER à Strasbourg (paroisse du Temple Neuf) – 1579 – AD67

« Daniel Eckart der Kürsner, und Ursula, Fride
rich Haslingers des Kürsners tochter einge
segnet Zinstag den 3en Novembris.
« 

Daniel et Ursula auront ensemble quatre cinq enfants : Friedrich, Ulrich (1584), Emmanuel (1587), Ursule (1591) et enfin mon ancêtre Elias (1594-1673), qui naît le 23 octobre 1594.

1594-10-23 nissance Eckert Elias
Naissance de Elias ECKERT à Strasbourg (paroisse du Temple Neuf) – 1594 – AD67

« Mehr Daniel Eckert // Kirschner
M Ursula,
J Elias, patrini
h Hans Friederich Jung // der dienstmeister
Jorg Gofflin der gulde//schmiter
Ursula Emanuel gol?//hauß frauen« 

Les registres de la Corporations des pelletiers nous apprennent que Daniel ECKART entre pour la première fois dans le cercle des « Schöffel » soit des décideurs, médiateurs et représentants, en 1569. Il y occupe différentes fonctions dans le « tribunal » qui règle les affaires, avec quelques années où il n’y siège pas. Il est nommé « Zunftmeister » soit Maître Echevin de la corporation en 1592 et « Altmeister » soit Maître Doyen en 1593. Il siège encore aux différentes autres fonctions jusqu’en 1597. Dans le registre des commandes et factures de la Corporation, on retrouve sa mention jusqu‘en 1594, ce qui fait situer sa cessation d’activité en 1595 et son décès en 1597-1598.

Daniel ECKART « Zunftmeister » 1592 – Registre de la corporation des pelletiers – D’après les recherches de J.-M. ECKERT.
Daniel ECKART « Altmeister » 1593 – Registre de la corporation des pelletiers – D’après les recherches de J.-M. ECKERT.

Elias ECKERT (1594-1673) : l’arrivée à Rosheim

Elias devient marchand (Handelsmann) et épouse Suzanne BINDER, fille de farinier (Meelmann), le 27 janvier 1624 au Temple Neuf de Strasbourg.

1624-01-27 mariage Eckert-Binder
Mariage ECKERT-BINDER à Strasbourg (paroisse du Temple Neuf) – 1624 – AD67

« Elias Eckart der Handelsman, Daniel Eckardt
des Kürsners n. Sohn, und J. Susanna, Con
rad Binders des meelmans tochter (am
Zinstag den 27 Januar)« 

Le couple aura deux enfants : Elias le Jeune (1624-1695) et Daniel (1628).

1624-11-28 naissance Eckert Elias
Naissance de Elias ECKERT à Strasbourg (paroisse du Temple Neuf) – 1624 – AD67

« Paren : Elias Eckart der Handelsman, und Susanna
Inf : Elias
Comp : h. Samuel Grosheinrich, h. Jörg Dambach, u
Susanna h. Lorentz Glugsrath. n. witwe« 

Elias ECKERT part ensuite s’installer avec sa famille à Rosheim, à environ 25km de Strasbourg. Je situe son arrivée entre 1628 (date de naissance de Daniel à Strasbourg) et 1648 (date de mariage d’Elias le Jeune à Rosheim), soit en pleine guerre de Trente Ans. Il est difficile pour moi de dire s’il a fui Strasbourg ou s’il a vu une opportunité économique à saisir à Rosheim…

Le contexte historique local [extraits Wikipedia]

La guerre de Trente Ans est une série de conflits armés qui a déchiré l’Europe de 1618 à 1648. Ces conflits ont opposé le camp des Habsbourg d’Espagne et du Saint-Empire, soutenus par la papauté, aux États allemands protestants du Saint-Empire, auxquels étaient alliées les puissances européennes voisines à majorité protestante (Provinces-Unies et pays scandinaves), ainsi que la France qui, bien que catholique et luttant contre les protestants chez elle, entendait réduire la puissance de la maison de Habsbourg sur le continent européen. L’emploi de mercenaires était la règle ; les batailles, les famines, les massacres ont provoqué plusieurs millions de morts.

Strasbourg-in-1644
Strasbourg pendant la guerre de Trente Ans en 1644 – mon-grand-est.fr

Rosheim, ville libre d’Empire du Saint Empire Romain Germanique, n’est pas épargnée.

Le 8 juillet 1622, elle est mise à sac par l’armée protestante d’Ernest de Mansfeld et Frédéric V : après avoir massacré environ 150 bourgeois sans compter les femmes et les enfants, la ville fut bombardée par 84 boulets de gros calibre, puis pillée, et une quarantaine de maisons furent incendiées. Rosheim sortit ruinée de cette journée.

Profondément traumatisée, elle dut néanmoins héberger les années qui suivirent (1625, 1628) plusieurs corps militaires dont les séjours lui coûtèrent très cher et l’endettèrent à un niveau exceptionnel alors même que la population sombrait dans la misère.

Le 6 septembre 1632, Rosheim se rend sans résistance aux Suédois, souffrant de l’absence de la majeure partie de la population qui avait fui notamment en Lorraine. Elle est occupée par une garnison française du  27 octobre 1632 jusqu’en mai 1633, dont le comportement ne fait que l’appauvrir davantage, si bien que la ville est sans ressource et la population réduite à l’état de mendicité. Une épidémie de peste fait des ravages de juin à décembre. En août et en novembre 1633, Rosheim se fait piller d’abord par mille cavaliers , puis vider par des soldats, et en décembre elle doit fournir les quartiers à des régiments à cheval. La situation de la ville atteint un seuil critique en juin 1634 lorsqu’elle n’est plus en mesure de payer les contributions suédoises. En mai 1635, le bourgmestre est forcé à prêter serment à la France.

A partir d’octobre 1635, l’ensemble de la région redevient un champ de bataille. À Rosheim, les habitants vont jusqu’à laisser leurs terres incultes deux années de suite (1636-1638) espérant faire périr les garnisons françaises et suédoises qui transitaient et occupaient la cité. La ville est alors sur le point de péricliter. Le roi de France prend possession de l’Alsace en octobre 1639. Un régiment est cantonné à Rosheim en 1644. En 1646, la ville du fait de sa ruine n’est pas en mesure d’envoyer une délégation aux négociations de paix et accorde les pleins pouvoirs au Syndic de Colmar.

Le 24 octobre 1648 est signé le traité de Westphalie qui met fin à la guerre.

Mais après cette petite digression historique, revenons à la famille ECKERT.

Elias ECKERT le Jeune (1624- 1695), catholique converti

Elias ECKERT le Jeune, arrivé à Rosheim avec son père, y épouse donc Madeleine VON TRIER le 22 septembre 1648, alors que la guerre touche à sa fin. Il s’est auparavant converti à la religion catholique :

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Mariage ECKERT-VON TRIER à Rosheim – 1648 – AD67

« Eodem quoq die Elias Argentinensis Catholicq
factus, cum Magdalena Von Trier Joannis
Von Trier relicta filia.
« 

On ne remerciera pas le curé qui a omis de mentionner le nom de famille de l’époux, et on notera qu’Argentina (ou Argentoratum) était le nom latin de Strasbourg. Il semble que la désignation « Elias le Strasbourgeois » était suffisante pour qu’il n’y ait pas de doute sur la personne !

Ils auront ensemble huit enfants : Jean (1650), Mathias (1652-1703), Michel (1655-1739), mon ancêtre Jacob (1657-1736), Jean Georges (1660), Elie (1663-1733), Madeleine (1666-1742) et Marie (1671-1719).

1657-08-01 naissance Eckard Jacques
Naissance de Jacob ECKERT à Rosheim – 1657 – AD67

« Eckard Augusti 1° Jacobus. Par : Elias Eckert Junior c Magdalena
Trierin. Pat : Joannes Steinman c Catharina Sonnin« 

Contrairement à son fils Elias le jeune, qui a adopté la religion catholique, Elias ECKERT père restera protestant jusqu’à ses derniers jours. Toujours marchand, il est enterré le 22 février 1673 à la paroisse protestante de Dorlisheim (de laquelle dépendaient les protestants de Rosheim), à l’âge de 78 ans. Il semble qu’il ait épousé en secondes noces une femme prénommée Marie, dont on trouve le décès peu après, en date du 30 juin 1673 à Dorlisheim.

1673-02-22 décès Eckert Elie
Décès de Elias ECKERT à Dorlisheim – 1673 – AD67

« den 22 Februarii starb zu Roßheim Eli
as Eckard, weÿland Burger und Handels
man zu Straßburg, so zu Roßheim beständig
beÿ der Lütherischen Religion gebliebn, auch
zu gewesenlichten … al…en das …
empfangen ; ad aetatis 78 mensi 8 d 6.
Text.
Funebr : [référence des passages bibliques?]
… sein ke…
begraben worden« 

[Celui-ci me donne particulièrement de mal donc n’hésitez pas à contribuer !]

Elias ECKERT le jeune décède quant à lui le 1er août 1695 à Rosheim, à l’âge de 70 ans. Son épouse Madeleine VON TRIER y décédera le 9 janvier 1703.

1695-08-01 décès Eckart Elie
Décès de Elias ECKERT à Rosheim – 1695 – AD67

« Hodie prima Augusti anno millesimo sexcentesimo
nonagesimo quinto omnibus Eccliæ sacramentis rito munitus
obiit Honestus vir Elias Eckart septuaginta circiter annorum,
sepultus fuit a me subscripto parocho præsentibus subscriptis testibus
« 

Jacob ECKERT (1657- 1736), prévôt de Rosenwiller

Jacob ECKERT est né en 1657 à Rosheim, moins de dix ans après la fin de la guerre de Trente Ans. Il épouse Maria Sybilla BECK le 6 mai 1692 à Rosenwiller. Cette dernière est veuve de Ignace MÜLLER et fille de Johannes Jacob BECK.

1692-05-06 mariage Eckert-Beck
Mariage ECKERT-BECK à Rosenwiller – 1692 – AD67

« Die 6. Maÿ 1692 Matrimonis vinculo coniunctis
sunt Jacobus Eckert filius Eliæ Eckert ex Ros?
et Maria Sibilla Beckin vidua Ignatis Müll?
p. m. ex Rosenwiller præsentibus mult?
præcipie Leonardo Wagner et Theobaldo
Arnold ex Rosenwiller« 

Comme sa prestigieuse voisine Rosheim, le village de Rosenwiller a fortement souffert de la guerre de Trente Ans : il a été ravagé par les Suédois (parti protestant) en 1632, soixante ans auparavant.

rosenwiller
Rosheim, Rosenwiller et Dorlisheim sur la carte Cassini

Jacob et son épouse auront ensemble sept enfants : Hans (1693), Catherine (1696-1762), Jacob (1698-1763), Joseph (1700-1760), Sybille (1703-1760), Lorentz (1705-1756) et enfin mon ancêtre Maria Magdalena (1710-1746).

1710-02-08 naissance Eckert Marie Madelaine
Naissance de Maria Magdalena ECKERT à Rosenwiller – 1710 – AD67

« Hodie 8vo februaris 1710 a me infra scripto baptizada est
Maria Magdalena Eckerin filia legitima Jacobi Eckerts et Mariæ Sybillæ
Beckerin coniugum huius loci. Patrinus fuit Joannes Becker civis huias
matrina vero Jacobea Fugerin huias …ti testantur sequentes« 

Jacob ECKERT deviendra prévôt (prætor) de Rosenwiller, charge qu’il occupe au moins pendant quinze ans, de 1721 à sa mort.

Il décède le 24 décembre 1736, à l’âge de 79 ans. Sa charge de prévôt sera par la suite occupée par son fils Joseph. Maria Sybilla BECK décédera quant à elle le 15 octobre 1740.

1736-12-24 décès Eckert Jacques
Décès de Jacob ECKERT à Rosenwiller – 1736 – AD67

« Hodie 24 decembris 1736 mortuus est Jacobus Eckert com
munitatis hujatis prætor, sacramentis pænitentiae eucharistiæ ac ex
tremæ unctionis munitus, et a me infra scripto sepultus est die
25 decembris in ecclesia nostra præsentibus testibus Josepho
Eckert et Jacobo Eckert qui omnes una mecum subscripserunt« 

Maria Magdalena ECKERT (1710- 1746)

La dernière porteuse du patronyme ECKERT parmi mes SOSAs est Maria Magdalena ECKERT, la fille de Jacob. On s’éloigne ici un peu du sujet « guerre de Trente Ans », je vous le concède ! Maria Magdalena épouse Johannes HERBSTMEYER le 27 janvier 1733 à Rosenwiller. Ce dernier est sellier (ephippiarius) ; il est né le 18 novembre 1707 à Rosheim de Johannes HERBSTMEYER, également sellier, et de Maria NICKLESS.

Le couple HERBSTMEYER s’installe à Rosheim, où ils auront cinq enfants : Jean Georges (1738), François Joseph (1739), Anne Marie (1741), Gertrude (1743-1809) et enfin mon ancêtre Marie Anne (1745-1829).

Maria Magdalena ECKERT décède le 24 août 1746 à l’âge de 36 ans.

1746-08-04 décès Eckart Madeleine
Décès de Maria Magdalena ECKERT à Rosheim – 1746 – AD67

« Anno Domini millesimo septingentesimo quadragesimo sexto die quarto mensis Augusti mortua est
Magdalena Eckartin uxor Joannis Herbstmeyer civis et ephippiarii huiatis sacramentis pænitentiæ
Eucharistiæ et extremæ unctionis rito munita et a me infrascripto parocho ad stum Stephanum in
Rosheim sepulta est in cæmeterio ejusdem loci die vigesimo sexto ejusdem mensis et anni.
Præsentibus testibus Joanne Herbstmeyer defunctæ marito Dno Josepho Eckart prætore in

Rosenwiller et Josepho Herbstmeyer cive huiate qui una mecum subscripserunt.« 

Un inventaire après décès est réalisé le 19 novembre 1746. Malheureusement je ne suis pas vraiment parvenue à le transcrire ni à le traduire… le fait qu’il y ait 95 pages n’aidant pas !

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Inventaire après décès de Maria Magdalena ECKERT à Rosheim – 1746 – AD67

Johannes HERBSTMEYER épousera en deuxièmes noces Catherine BURTZ le 24 avril 1747 à Rosheim, avec qui il aura un fils, Mathieu (1748); puis en troisièmes noces Gertrude GRETSCHER le 11 février 1749 à Rosheim avec qui il aura au moins un fils, André (~1759). Il décédera finalement le 3 germinal an V à Rosheim, quartier Waldgard, à l’âge de 89 ans.

12 réflexions sur “La famille ECKERT et la guerre de Trente Ans en Alsace

  1. Tu nous plonges dans cette période si particulière de la guerre de Trente Ans qui aura profondément marqué une grande partie de l’Europe et notamment le nord-est de la France. L’histoire de mes ancêtres a d’ailleurs été fortement influencée par cette période.
    On suit en tout cas l’histoire des Eckert avec intérêt grâce à toi !

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  2. Merci pour ce récit passionnant ! Le boulot est incroyable, je suis admirative de la transcription des actes du 16e siècle (je ne sais pas les lire personnellement), c’est clair, précis, et on suit avec intérêt la famille ECKERT dans ses péripéties à travers la guerre de Trente Ans et après.

    Aimé par 2 personnes

  3. JD Delle Luche

    Bonjour et félicitations pour cette présentation sur laquelle je suis tombé par hasard.
    Quelques compléments si jamais vous ne les avez pas trouvés :

    Michael Delius, qui est évoqué à plusieurs reprises dans la bibliographie strasbourgeoise, est professeur d’hébreu dans la ville nouvellement réformée, sa veuve Dorothea se remarie en 1554 avec Johannis Arencius de Francfort. Delius avait au moins trois autres filles, Salome, mariée en 1562 au tailleur Andreas Müller de Grünenbach (?), Sara, mariée en 1566 au Bien éduqué (Wolgelehrt) aide de la cathedrale Melchior Erasimus de Lauingen, et Maria, mariée en 1568 à Nicolas Teutsch, maître-arbalétrier de Worms. (quand je dis « de », c’est originaire : ils deviennent ainsi bourgeois de Strasbourg).

    En 1577 est fait bourgeois Jacob Merckel, pelletier, en épousant Anna Hasslingerin, fille de Friedrich Hasslinger, pelletier originaire de Trèves (d’après l’entrée du 2e livre de bourgeoisie).
    Friedrich Hasslinger de Trussburg (?), pelletier a épousé la veuve Sophia de Valentin Reinisch, pelletier, en 1553. Valentin, pelletier de Görlitz en Lusace (un grand nombre de pelletiers viennent de Lusace/Saxe/Silésie), l’avait épousée en 1549. Sophia était la fille de Hans Krieg, pelletier. Il est possible que ce soit ce même Hans Kriech qui soit indiqué comme membre du conseil lorsque sa fille Anna se marie en 1571.

    Toutes ces informations sont dans le 2e livre de bourgeoisie de Strasbourg, disponible en ligne sur le site des archives municipales.
    Il devrait être possible de compléter ces informations en consultant, ce que je n’ai pas encore fait, les registres de baptêmes et de mariages autour de ces dates (généralement l’acquisition du droit de bourgeoisie, dont vous pouvez retrouver la date précise sur le fichier en ligne, suit immédiatement ou presque le mariage).

    Il n’est pas impossible que le premier Eckert strasbourgeois apparaisse dans le premier livre de bourgeoisie qui s’achève en 1530 (voir aussi pour l’arrivée de Delius certainement avant 1530).

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    1. Bonjour !

      Un grand merci pour ce commentaire et ces informations. Jusqu’à très récemment, je n’avais pas connaissance de cette source formidable que sont les livres de bourgeoisie, ni surtout de leur disponibilité en ligne sur les site des Archives Municipales de Strasbourg.

      Un autre descendant des ECKERT m’a contactée suite à ce même article de blog pour me signaler ces informations (en partie les mêmes que celles que vous me signalez, même si certaines informations sont complémentaires). Je vais de ce pas lui signaler votre commentaire.

      Merci encore pour votre message et bonne journée !

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